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Adrien Bellefontaine, jeune militaire appartenant au 1er bataillon de parachutistes canadiens, partage son temps entre les durs exercices du camp d’entraînement de Bulford, de courtes permissions à Londres, qu’il passe dans les bras de la belle Victoria, et des échanges musclés avec l’antipathique Norman, un parachutiste anglais du 9ème bataillon. Comme tous ses compagnons d’armes, Adrien attend avec impatience le moment où il pourra mettre en pratique toutes les techniques qu’il a acquit durant de longs mois d’apprentissage. La nuit du 5 juin 1944, son attente est satisfaite quand son unité embarque sur deux Albemarle de la Royal Air Force. Destination : la Normandie. Objectif : neutraliser la batterie d’artillerie de Merville

Alors que l’on aurait pu s’attendre à un album consacré aux exploits des commandos français de Kieffer, le scénariste Bruno Falba a préféré traiter autrement l’assaut sur le secteur de débarquement Sword Beach par les troupes alliées, en nous narrant dans ce troisième opus de la série Opération Overlord la célèbre histoire des parachutistes britanniques chargés de détruire, la veille du D-Day, la batterie de Merville, l’une des installations défensives de la zone d’Ouistreham – aujourd’hui transformée en musée. Pourquoi pas, d’autant plus que cette opération délicate et très violente regroupe toutes les difficultés qu’ont dû surmonter les troupes aéroportées alliées (dispersion des effectifs, perte de matériel, unités égarées…) et qu’elle est riche en rebondissements… et en exploits.

Comme pour les deux œuvres précédentes (Sainte Mère l’Eglise et Omaha Beach), le scénariste s’attache à donner du relief à ses principaux personnages. Ici, il pousse même la démarche encore plus loin, avec une première moitié d’album éloignée des champs de bataille. Au final, si l’on peut trouver, à raison, que l’histoire triangulaire développée brille peu par son originalité, force est de dire qu’elle est très bien ficelée – donc agréable à suivre – et qu’elle réussit à rendre les protagonistes attachants. Ensuite, viennent enfin les scènes d’action. Une lecture très lisible, un excellent rythme, un grand souci de réalisme et une reconstitution précise des évènements font alors de l’opération sur Melville un superbe récit guerrier aux fragrances hollywoodiennes. Évidemment, le style semi réaliste du dessinateur Davidé Fabbri (les comics Star Wars), déjà très efficace dans la première partie (avec des personnages aisément identifiables et très expressifs), n’est pas étranger à ce rendu très agréable, notamment par le choix de dessins très aérés et aux contours appuyés, indispensables pour le confort de lecture dans les séquences de combat, qui se déroulent parfois de nuit.

Un très bon album, qui ferme de très belle manière, une excellente série.

Ma côte: 4/5

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OPERATION OVERLORD, LA BATTERIE DE MERVILLE

Genre: Historique

Scénario de Bruno Falba

Dessins de Davidé Fabbri

Couleurs de Dominico Neziti

Un album publié par les éditions Glénat

48 pages – Juin 2014

Prix conseillé: 13,90€