La campagne révolutionnaire: Egypte et Italie

En 1795, les échecs de Jourdan et Moreau en Allemagne amènent au devant de la scène le jeune général Bonaparte, qui parvient à arracher Toulon aux Anglais. A la tête de 40000 soldats dépenaillés, il entre en Italie pour ce qui devait être au début une manœuvre de diversion, et bat les Autrichiens à Arcole. En 1797, la France décide de s’attaquer aux possessions britanniques en Inde, mais elle doit en préambule s’emparer de l’Egypte, passage obligé. Bonaparte, à la tête de 30000 hommes bat les Mamelouks à la Bataille des Pyramides (21 juillet 1798) et s’empare du Caire, mais il bute ensuite sur la forteresse de Saint-Jean-d’Acre, bien tenue par les Anglais, les Turcs et les Arabes. De plus, le désastre d’Aboukir (1ier et 2 août 1798), où la flotte française est perdue, complique la situation du contingent français. En Europe, l’Angleterre convainc l’Autriche et la Russie d’agir contre la France. Bonaparte est rappelé en catastrophe, nommé premier Consul en 1799, puis il décide de régler son compte à la coalition. Il traverse les Alpes, bat les Autrichiens à Marengo (14 juin 1800), et il met la pression sur l’Autriche lorsque Moreau les bat à Hohenlinden (3 décembre 1800).

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La campagne de 1805 en Allemagne

Lorsque, financée par l’Angleterre, une coalition austro-russe voit le jour, Napoléon ne perd pas de temps et entre en Allemagne. Il se jette sur Ulm et, après 5 jours de siège, capture 24000 autrichiens , avec ses officiers et toute l’artillerie. Koutousov fait demi-tour et arrive à se réfugier en Moravie ou il retrouve une autre armée russe aux ordres du tsar Alexandre 1ier, ainsi que les restes de l’armée autrichienne. Napoléon feint alors de retraiter pour forcer les Coalisés à la bataille. Ces derniers tombent dans le piège, malgré les avertissements de Koutousov. Les austro-russes quittent leurs positions pour marcher sur Brno. Le 2 décembre 1805, il rencontrent Napoléon à Austerlitz (aujourd’hui Slavkov). Dissimulés dans le brouillard, mieux préparés, mieux encadrés, les Français résistent tout d’abord bien puis contre-attaquent violemment sur le plateau du Pratzen. Les Coalisés essayent de résister mais, mal coordonnées, leurs contre-attaques les conduisent à d’inutiles sacrifices. En quatre heures, les austro-russes sont détruits, 40 drapeaux sont capturés, 120 canons sont pris et 30000 hommes sont capturés. A genou, l’empereur François 1ier signe la paix quelques jours plus tard.

La campagne de 1806-1807

La Prusse, en 1805, se range du coté de la coalition. Cette dernière défaite, elle accepte de traiter avec Napoléon, qui propose de lui offrir la Hanovre comme gage de paix. Cette transaction met la Prusse mal à l’aise dans ces rapports avec l’Angleterre et fait augmenter en popularité le parti anti-français. La balance penche vers le parti anti-français lorsque la Prusse apprend que sont menées des négociations secrètes entre la France et l’Angleterrre portant sur la restitution du Hanovre. Le 9 août 1806, la Prusse déclare la mobilisation. Napoléon marche alors sur la Prusse, et le 14 octobre 1806, Napoléon écrase Hohenlohe à Iéna, mais, surtout, Davout, avec seulement 28 000 hommes bat Brunswick (qui trouve la mort) et ses 70 000 hommes. En une seule journée, la Prusse militaire n’existe plus.Continuité du conflit avec la Prusse, la campagne de Pologne s’engage fin 1806 contre la Russie, alliée de la Prusse (quatrième coalition). Après la prometteur victoire de Lannes à Pultusk (décembre 1806), les Français souffrent contre les Russes. A Eylau, le 8 février 1807, le combat est terrible, et même si Napoléon reste au matin maître du champs de bataille, il perd 22 000 de ses 53 000 hommes, et se retrouve en très mauvaise posture. L’empereur mettra encore 4 mois pour faire plier le tsar Alexandre, après la victoire de Friedland, le 14 juin 1807.

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La guerre d’Espagne

En 1808, c’est en Espagne que le sentiment nationaliste des nations occupées commence à voir le jour. Joseph Bonaparte est chassé du trône et la résistance s’organise, aidée par les Portugais et les Anglais. Le 21 juillet 1808, Dupont de l’Etang capitule à Bailen, puis Junot est battu par Wellington le 30 août. L’empereur décide de s’occuper personnellement de l’Espagne et, après des victoires françaises à Burgos (10 novembre), Somosierra (30 novembre) et la chute de Saragosse après un siège long et sanglant (20 décembre 1808- 21 février 1809) , l’empereur réinstalle son frère Joseph sur le trône. En 1812, Wellington bat Marmont aux Arapiles et envahit le Sud-Ouest de la France. En avril 1814, en proie en des différents politiques intérieurs, les Espagnols suspendent les armes.

La campagne d’Autriche de 1809

En avril 1809, ivre de revanche, les Autrichiens s’allient à l’Angleterre pour la cinquième coalition. Mais ils ont rapidement mis à raison par l’Empereur grâce aux victoires de Eckmühl (22 avril 1809) et surtout Wagram (5-6 juillet 1809), même si les Autrichiens résistent bien Aspern-Essling (ou Lannes est tué) les 21-22 mai. La capitulation est signée à Vienne 14 octobre 1809. L’Autriche perd la Galicie, Salzbourg et une partie de l’Europe du Sud. Dans un esprit de réconciliation, Napoléon divorce de Joséphine de Beauharnais et épouse Marie-Louise, la fille de François II d’Autriche.

La campagne de 1812-1813

En 1812, le tsar Alexandre refuse d’appliquer le blocus continental, mettant Napoléon en colère. Malgré qu’un bon nombre de ses troupes se trouvent en Espagne, il envahit la Russie avec sa « Grande Armée ». Après la bataille controversée de Smolensk le 17 août, il bat dans la douleur les Russes à Borodino (7 septembre 1812) – du moins il revendique la victoire – et s’empare de Moscou. Mais les Russes mettent le feu à la ville, empêchant le ravitaillement de l’armée. Dans le froid, affamés, et harcelés par les Cosaques, les Français retraitent et sont attaqués par les Russes à la Bérézina (26-28 novembre 1812). Sur ses 100 000 hommes, la Grande Armée n’en ramène que moins de 20 000 en Saxe.La Prusse se lève alors contre l’Empereur, qui se retrouve alors face à la sixième coalition (Russie, Prusse, Suède, Autriche, Etats Allemands et Angleterre). Napoléon bat les Prussiens à Lützen (2 mai 1813) et à Bautzen (20-21 mai 1813), puis bat à Dresde, le 27 août, une armée de 150 000 hommes composée de Prussiens, de Russes et d’Autrichiens. Mais à Leipzig (16-19 octobre 1813), il succombe sous le nombre et doit retraiter, abandonnant l’Allemagne, 60 000 hommes et 150 canons.

La campagne de France

En janvier 1814, les Coalisés envahissent la France par le Nord. Napoléon résiste avec 60000 hommes seulement, et bat des corps séparés à Saint-Dizier (27 janvier), Brienne (29 janvier), Champaubert (10 février), Montmirail (11 février), Chateau-Thierry (12 février), Vauchamp (14 févier) et Montereau (18 février). Dans le sud, Soult parvient à bloquer Wellington à Toulouse. Il est cependant lâché par Paris, qui capitule le 30 mars 1814.

Les 100 jours

Après son évasion de l’île d’Elbe, Napoléon marche sur la Belgique. Il bat à Ligny les Prussiens de Blücher le 16 juin (où le maréchal Girard est tué), mais le même jour Ney est battu par Wellington à Quatre-Bras. Les deux chefs de guerre se rencontrent à nouveau deux jours plus tard, à Waterloo. Après des débuts prometteurs, Napoléon pense pouvoir remporter la victoire, mais les 53000 hommes de Blücher arrivent en renfort et changent le cours de la bataille. Napoléon est vaincu définitivement.